Membres

mardi 10 septembre 2019

Est-ce l'automne qui frissonne





Est-ce l'automne qui frissonne ?




Tu attends des semaines
sans que les mots ne viennent
Ils restent muets s'enfuient à ton approche
Et pourtant tu regardes tu écoutes tu absorbes le monde
Rien. Tu te sens désertée comme terre stérile


Est-ce l'automne qui frissonne sur ta peau
qui résonne en ton cœur  __  Soudain
ils se bousculent sous ta plume
Ils arrivent en vagues et tu te souviens
Les ressacs sur le sable sur les dunes contre les rochers


Ce matin c'est l'ouverture de la chasse
Tu as la plume clouée net et ton cœur se hérisse
Vite réagir avant que la colère n'étouffe tes mots !
 Ce serait oublier notre belle et tendre complicité
Et tu sais quoi  __  Elle est là !


Quelques nuages encore indécis quant à la couleur
Les terres labourées offrent l'ocre brun
Les marguerites jaunes autant de soleils d'automne
Je m'en nourris le cœur et l'âme
Et te les offre en bouquet de tendresse.


© fruban

le 17 septembre 2017
recueil en cours

Tous droits réservés





Au-delà des ténèbres





Au-delà des ténèbres

Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Barbara
(Perlimpinpin)




N'offre pas ton cœur à qui le jette aux corbeaux

Novembre noir malgré ses dernières flamboyances
De commémorations en hommages officiels
Je ne vois que massacres que barbarie
Ceux de la Grande Guerre la fleur au fusil
partaient fiers et ce fut la boucherie


Je te vois
au profond de mon regard
de mes émotions de mes pensées et surtout
dans la chaleur de mon cœur

La Vie est là devant moi
Elle m'apparaît à travers toi
Je te la fais partager en secret
même si tu es loin de mes pas

Absence plus présente que certaines présences


Après Charlie nous eûmes le Bataclan
Les fous de dieu fauchent nos plus jeunes vies
Et ce n'est pas le sang impur de la Marseillaise
Qui ravivera la flamme des soldats inconnus

Partout des fleurs parfois artificielles
Jonchent les rues les tombes les monuments aux morts
Et moi je m'enfuis crosse en l'air
Douleur et cœur en bandoulière

A jamais ils dorment là-bas d'où nul ne revient


Le ciel gris le ciel bleu le soleil la pluie
Je les vois avec nos yeux
J'écoute les bruits la musique
Je me demande / aimeras-tu /
Je te ferai écouter

Tu existes et je t'aime



Me restent gravées des images


Le Chat dans ses bras
l'homme caresse et s'apaise
 la Nuit les emporte



© fruban
18 novembre 2017


Quelle promenade de nuit
avec ton absence à côté de moi !

Pedro Salinas
in, La voix qui t'est due
traduction Bernard Sesé